Bartholomaeus Anglicus - De proprietatibus rerum
Exploitation des notes marginales

Introduction | Jeremy Loncke

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     Le projet de mise en ligne du corpus des notes marginales contenues dans les manuscrits du De proprietatibus rerum de Bartholomaeus Anglicus s'inscrit dans le cadre de recherches au sujet de la portée moralisante de l'oeuvre.
     Celles-ci sont menées dans une conjoncture favorable, dans deux contextes particuliers d’érudition historique et philologique.
     Le premier est celui de l’ensemble des travaux relatifs à l’encyclopédisme médiéval sous son acception globale. Durant les trois dernières décennies, la multiplication des études, colloques et travaux de centres de recherches (1) à ce sujet a donné lieu à une production scientifique abondante. La conséquence première de cet engouement pour le genre est de conférer à l’encyclopédisme médiéval une place de choix au sein des préoccupations des historiens, philosophes et philologues. Histoire intellectuelle, de la pensée, ou de la construction du savoir sont autant d’appellations qui définissent ces divers sujets d’étude.
     Le second contexte, propre à l’œuvre de Barthélemy l’Anglais, est celui de l’édition du texte de l’encyclopédie. Le projet mené depuis 1999 (2) par les universités de Münster, Orléans et Louvain-la-Neuve, sous la direction des professeurs Heinz Meyer, Bernard Ribémont et Baudouin Van den Abeele, consiste en l’édition parallèle du texte latin et de sa traduction française (par Jean Corbechon vers 1372). Si l’entreprise est de taille (mobilisant près de vingt-cinq chercheurs de par le monde), elle a surtout le mérite de fournir à terme une édition critique complète du De proprietatibus rerum latin et français (trois volumes parus, couvrant le prologue, les livres I à IV et le livre XVII) (3), et de remettre au jour l’importance des notes marginales.

     Barthélemy l’Anglais est le rédacteur du De proprietatibus rerum, œuvre majeure de l’encyclopédisme médiéval (4). Comme pour bon nombre d’auteurs de cette époque, sa biographie nous est assez peu connue. Cependant, si l’on tient compte du succès tout à fait considérable de son œuvre dans l’espace et la durée, cette lacune biographique peut paraître paradoxale.
     Ce que l’on sait de lui se résume en fait à son statut social, et a été rapporté par quelques chroniqueurs du XIIIe siècle (5). Vraisemblablement d’origine insulaire, comme son nom l’indique, Barthélemy l’Anglais s’est rendu à l’université de Paris, où il a donné des leçons sur la Bible vers 1220. A cette époque, il est déjà frère franciscain, ce qui signifie qu’il fait partie de la première génération de l’Ordre des frères mineurs. La création de ce dernier remonte à 1209-1210, et la règle a été confirmée en 1223 par le pape Honorius III. En 1231, soit une dizaine d’années après son arrivée à Paris, Barthélemy est envoyé en Saxe, nouvelle province de l’Ordre, pour y tenir une charge de lecteur et organiser le nouveau studium franciscain, établi trois ans plus tôt à Magdebourg. Les études récentes considèrent que la rédaction du De proprietatibus rerum a dû débuter lorsque Barthélemy se trouvait à Paris, et que la finalisation de ce travail a eu lieu à Magdebourg, dans les années 1240-1245 (6). Les autres données biographiques que l’on peut parfois rencontrer sont la conséquence de confusions anciennes ou d’hypothèses sans grands fondements.

     L’écriture d’une encyclopédie, au Moyen Age, correspond à un effort de correspondance du message divin par rapport à l’ensemble du monde créé. Indissociablement, le but avoué de la plupart des encyclopédies est de procurer une information qui permet de faciliter l’interprétation du message divin à travers la création (dont la Bible fait mention), mais aussi d’aider à la compréhension de la Bible elle-même. Le rassemblement du savoir s’établit donc dans une perspective exégétique, en tant que clé de lecture, d’interprétation, et de recherche des causes de ce qui est. L’encyclopédie de Barthélemy l’Anglais est donc une œuvre d’édification. Cela est clairement explicité dans le prologue, où l’auteur fait état de sa volonté de rassembler des informations sur les propriétés des choses : Utile mihi et forsitan aliis, qui naturas rerum et proprietates per sanctorum libros necnon et philosophorum dispersas non cognoverunt, ad intelligenda enigmata scripturarum, que sub symbolis et figuris proprietatum rerum naturalium et artificialium a Spiritu Sancto sunt tradite et velate (...). Quoniam impossibile est animo nostro ad immaterialem celestium hierarchiarum ascendere contemplationem, nisi ea, que secundum ipsum est, materiali manuductione utatur, etc quasi diceret. Non potest animum noster ad invisibilium contemplationem ascendere, nisi per visibilium considerationem dirigatur (...) (7).
     Le travail de compilation, puisant dans les œuvres de saints, de philosophes et de scientifiques, définit le genre même de l’encyclopédisme médiéval. Ces auctoritates sont soit antiques, du haut moyen âge ou contemporains à Barthélemy ; les traductions arabes en font notamment partie. On peut distinguer deux grandes étapes dans cette façon de procéder. Si, jusqu’à l’aube du XIIe siècle, les compilations étaient exécutées dans une perspective de transmission et de préservation de l’héritage antique, il n’en va pas de même aux XIIe et surtout XIIIe siècles, et puis au-delà. En effet, face à l’énorme offre d’ouvrages, causée en grande partie par l’essor des traductions gréco-arabes vers le latin, et face à la demande croissante des universités et des nouveaux ordres religieux (mendiants), le mouvement encyclopédique se concentre davantage sur la sélection rigoureuse et sur l’organisation méthodique des informations. De la sorte, le savoir est facilement accessible pour tout lecteur.
     Le XIIIe siècle est donc le siècle de l’encyclopédisme par excellence. Le genre atteint alors un apogée, dont plusieurs auteurs sont les artisans. Contemporain du Liber de natura rerum de Thomas de Cantimpré (c. 1240) (9), du Speculum maius de Vincent de Beauvais (c. 1250-1270) (10) ou encore de l’œuvre de saint Albert le Grand (c. 1280) (11), le texte de Barthélemy l’Anglais s’en distingue à plusieurs niveaux. Son succès sans égal se jauge au nombre de manuscrits et d’éditions conservés (12), mais aussi en fonction des traductions en langues vernaculaires (13). Lu, utilisé et abondamment copié, il est le témoin le plus représentatif du genre encyclopédique médiéval, de par son organisation pratique, sa construction logique et synthétique, sa compacité et sa précision.

     L’organisation du texte du De proprietatibus rerum est un atout de taille, qui lui a permis de connaître rapidement un vif succès, et ce durant plusieurs siècles. La répartition du texte, divisé en dix-neuf livres, suit un schéma logique d’organisation, commençant par le monde céleste pour ensuite aborder l’homme et enfin tout ce qui l’entoure sur terre. Ce principe est celui de l’ordo rerum, qui organise les choses selon une hiérarchie communément admise au moyen âge. Au sein de chacun des livres, les chapitres sont répartis de manière thématique et souvent alphabétique (cela est d’ailleurs systématique dans les livres qui cataloguent les realia : plantes, pierres, animaux, rivières, parties du monde). Puisque ce grand catalogue descriptif et explicatif des choses (en tant que réalités dont il est fait mention dans la Bible) ne prend pas nécessairement en considération le produit ou les conséquences de l’activité des choses créées (par l’homme par exemple), il peut être qualifié d’encyclopédie naturelle.
     Outre sa portée encyclopédique, l’œuvre de Barthélemy vise un second objectif, présenté dans le prologue et l’épilogue. S’inscrivant dans une perspective augustinienne, qui recommande l’étude des choses créées afin de percevoir le sens des Ecritures, elle fournit un moyen, une clé de lecture permettant l’interprétation du message divin par le biais de la connaissance des choses matérielles. En cela, le De proprietatibus rerum est une œuvre d’édification, qui, sensu stricto, permet d’atteindre un certain degré de piété et de vertu.
     Assez paradoxalement, cette dimension allégorique est peu présente dans le texte même de l’encyclopédie. En revanche, elle se trouve pleinement exploitée dans le corpus de notes marginales qui accompagne le texte. Apparu très tôt dans la tradition manuscrite – voire probablement du vivant de Barthélemy –, cet ensemble considérable (qui comporte en moyenne, selon les manuscrits, de 9000 à 10000 occurrences) est relativement homogène, et tend à disparaître dès la fin du XIVe siècle. Chaque note, sorte de petite phrase nominale, est porteuse d’un sens allégorique et moralisant qui permet, de par sa connexion avec un passage du texte, d’interpréter ce dernier suivant un autre degré de lecture. L’encyclopédie se voit donc ici attribuer une portée morale. Signalées à plusieurs reprises par des érudits ou des chercheurs (14), ces notes marginales n’ont cependant jamais été éditées.

     Ces deux derniers aspects du De proprietatibus rerum, l’édification et la moralisation, trouvent pleinement leur raison d’être au sein même de l’Ordre franciscain : la prédication étant au centre des préoccupations des Frères mineurs, l’encyclopédie de Barthélemy constitue un outil de choix pour le prédicateur. La rédaction d’un outil intellectuel soutient effectivement la démarche de prêche, en aidant notamment à la rédaction de sermons, mais aussi en tant que somme référentielle de savoirs. Intermédiaire entre les choses charnelles et spirituelles, l’encyclopédie est également une œuvre didactique, pédagogique et propédeutique à l’usage des simples clercs, qui seront par la suite amenés à prêcher.
     Dans le même ordre d’idées, alliant compilation et moralisation, le De proprietatibus rerum a rapidement servi à son tour de base de travail pour des auteurs des XIIIe, XIVe et XVe siècles, jouissant d’une importance et d’une influence considérables, en particulier pour la rédaction d’encyclopédies moralisées. Certains livres ont été sélectionnés et remaniés, et la portée des notes marginales allégoriques a été intégrée au texte, comme dans le cas du Liber septiformis de moralitatibus rerum du franciscain Marc d’Orvieto (XIIIe), le Reductorium morale de Pierre Bersuire (XIVe), le Liber de exemplis et similitudinibus rerum de Jean de San Gimignano (XIVe), le Moralitates de naturis animalium de Heinrich von Schüttenhofen (XIII e) entre autres.

     La tradition manuscrite du texte et des notes marginales est sensiblement variable, qu’il s’agisse des manuscrits de la version standard du texte (200 mss conservés), des versions constituées de fragments ou d’extraits plus ou moins longs (70 mss), et enfin des versions remaniées (dont il existe plusieurs types différents, pour un total de 47 mss). La variabilité se situe au niveau des provenances, des possessions successives (notamment par des bibliothèques monastiques ou universitaires), mais surtout au niveau de la transmission des notes marginales dans les différentes versions du texte. Le corpus de marginalia est relativement homogène dans la plupart des manuscrits latins : près de la moitié en possède un état complet, tandis qu’un quart en a une version incomplète ou réduite, et que le dernier quart n’en a pas.
     En règle générale, la répartition proportionnelle des notes dans les différents livres de l’encyclopédie est identique dans les différents manuscrits. Pour un même manuscrit, lorsque l’on compte le nombre de notes par folio, on constate que les livres XII, XVII et XVIII, respectivement sur les oiseaux, les végétaux et les animaux terrestres, contiennent en moyenne plus de marginalia que les autres.
     Ni le prologue ni l’épilogue ne contiennent de notes, puisque leur contenu n’est pas de l’ordre du savoir ; il ne s’agit pas encore du texte à proprement parler. Les livres I à III, au sujet de Dieu, des anges et de l’âme, ne possèdent pas non plus de marginalia. La raison de cet état des choses se situe vraisemblablement dans le fait que ces sujets spirituels, immatériels ou théologiques, ne nécessitent pas de référence allégorique, puisqu’ils le sont déjà en quelque sorte. Les premières notes apparaissent au livre IV sur les substances corporelles, au chapitre 5. Que les quatre premiers chapitres du livre n’en possèdent pas est cependant étonnant. Tous les autres livres, possèdent des notes, sauf le livre XV, qui traite de l’espace géographique tel qu’il a été réparti par l’homme, c’est à dire les pays, provinces, régions, fleuves... Ce ne sont pas des realia proprement dits. Le livre XVI sur les pierres est quant à lui particulier : s’il possède bien un apparat de notes marginales, ce dernier est entrecoupé de grandes lacunes, de façon assez différente selon les manuscrits. Les lacunes des livres IV, XIV et XVI sont peut-être dues à une ou plusieurs pertes d’une partie du corpus marginal, très tôt dans la diffusion manuscrite. Il est probable que la copie par pecia, clairement avérée, en soit la cause, des cahiers sans notes ayant été remplacés par ceux les possédant (15).
     Il est à noter que le corpus de notes marginales moralisantes a progressivement disparu des manuscrits dès la fin du XIVe siècle, et qu’il ne trouve pas d’équivalent dans les traductions vernaculaires de l’encyclopédie. Les traductions ont été effectuées dès le tout début du XIVe siècle et se sont poursuives au XVe, en italien, français, provençal, anglais, espagnol et néerlandais. A cela s’ajoutent des traductions d’extraits, en anglo-normand et en allemand. En ce qui concerne les éditions du texte latin, le constat est identique : de 1472 à 1609, aucune des 52 éditions ne contient l’apparat marginal.
     Les recherches actuelles vont donc au-delà d’une simple édition critique des marginalia, en mettant l’accent sur leur utilité et leur portée – y compris leur réception dans des œuvres postérieures – ainsi que leur fonctionnement, en particulier dans le cadre de la prédication franciscaine.

     Le récent intérêt pour les particularités allégoriques et moralisantes du De proprietatibus rerum modifie de façon considérable la perception que nous avons de l’œuvre de Barthélemy l’Anglais. Un questionnement approfondi sur l’auteur des notes, la raison d’être de celles-ci et le public visé, doublé d’une étude sur la transmission et perception de l’encyclopédie (disposant ou non de l’appareillage marginal), ainsi que son influence sur la rédaction d’œuvres postérieures, permet de situer et de nuancer le rôle du De proprietatibus rerum parmi les encyclopédies et leurs succédanés moralisés au bas Moyen Age.
     En complément, l’étude de ces différents aspects du texte – pris dans sa totalité, c’est à dire avec les notes marginales – donne lieu à une remise en question de l’utilité, ou plutôt des utilités du De proprietatibus rerum au sein de l’ordre des Frères Mineurs. A priori outil de travail et de terrain, ou bien même de vie, l’encyclopédie moralisée de Barthélemy l’Anglais est représentative de la réalité d’une époque. Précieux témoignage donc, dont l’aspect écrit et figé nous permet d’analyser des modus operandi humains.
     Enfin, l’analyse approfondie des notes marginales de l’encyclopédie de Barthélemy l’Anglais permet de dégager des principes généraux sur les marginalia eux-mêmes, hors des considérations propres au De proprietatibus rerum. Les fondements des notes moralisantes, leur utilité dans une encyclopédie, la plus-value ajoutée au texte original, le public, la volonté de compléter le texte par rapport à une demande particulière ou contextuelle (commande) sont autant d’aspects à théoriser. Il faut en complément, et de façon globale, situer le fonctionnement des marginalia encyclopédiques par rapport à la tradition et les modèles de rapports qu’il existe entre un texte et ses gloses, ou même ses commentaires.
     La question de l’usage des notes et du public visé n’est en effet pas simple. A première vue, il doit s’agir d’un outil pratique destiné à la prédication. La rédaction de sermons ou de textes sensiblement similaires (exempla, traités de prédication) serait facilitée par la disposition de ces courtes références disposées dans les marges. Rechercher un thème où sont par exemple évoqués l’avarice ou la pénitence s’effectuerait en parcourant rapidement le contenu des marges, et en exploitant les portions du texte auxquelles feraient référence les notes rencontrées (Nota de avaricia, Nota de penitentia dans ce cas). Néanmoins, le contenu même des notes révèle un certain souci pour les mentions de personnages ecclésiastiques, de vices, et de vertus, ce qui peut tendre à une autre interprétation de leur usage effectif.

     L’étude d’un tel corpus de notes, rassemblant près de dix mille items, nécessite une méthode de travail, d’analyse et de traitement particulière, sur support informatique. Ce genre de méthode se veut particulier et presque nécessairement indépendant, car il s’adapte très précisément à une façon de procéder unique. La principale difficulté réside donc dans la mise en place de nouveaux principes d’analyse systématique, afin de prendre aisément en considération un maximum de notions à étudier et comparer, et de pouvoir questionner le corpus de notes selon le plus de formules possible. Le type de traitement et d’analyse est donc nécessairement modélisé selon l’état actuel du corpus de notes (essentiellement en termes de contenu et de forme), mais aussi en fonction de la façon dont ces dernières ont dû être employées dès le XIIIe siècle. Cette approche analytique est donc définie en anticipant constamment la façon dont elle est mise en oeuvre par la suite, en veillant à ne rien laisser de côté. Un fonctionnement par essais erreurs permet de régulièrement baliser l’entreprise.
     La mise à disposition de la base de données sur le réseau Internet permet à l’ensemble de la communauté scientifique d’interroger le corpus dans son entièreté, selon une disponibilité progressive des données. L’emploi du latin dans les listes de mots-clés évite les soucis linguistiques.
     La façon de procéder à l’exploitation initiale du corpus répond à des critères de systématisation, tant au niveau de le transcription que de l’encodage. Chaque note marginale, incrémentée et référencée de façon pratique, constitue une ligne d’entrée. Une ligne contient une série de champs prédéfinis, dont une partie seulement est actuellement exploitable en ligne.
     L’interrogation de la base de données s’effectue selon une série de critères (voir le mode d'emploi). La structure adaptée, la rigueur des champs et la variété d’informations permettent une absolue multiplicité d’interrogations. Comparaisons, exclusions, séries, regroupements, sommes sont des exemples de fonctions que l’on peut éventuellement combiner, même plusieurs fois de suite. Les résultats peuvent être produits sous différentes formes. En effet, la compatibilité des formats employés permet par exemple d’exporter les données ou résultats vers un tableur ou un traitement de texte.

 

(1) Les colloques de Caen (1987), San Gimignano (1992), Royaumont (1995), Groningen (1996), Münster (1996 et 2003) et Louvain-la-Neuve (2003 et 2005) ont porté sur l’encyclopédisme médiéval ou sur Barthélemy l’Anglais en particulier (Münster, 2003). Les centres de recherches des universités de Münster (Pr. H. Meyer), Orléans (Pr. B. Ribémont) et Louvain-la-Neuve (Pr. B. Van den Abeele) orientent notamment leurs travaux vers l’étude de l’œuvre de Barthélemy l’Anglais. Une liste relativement détaillée des recherches en cours sur l’encyclopédisme médiéval est dressée dans B. BEYER de RYKE, Le miroir du monde : un parcours dans l’encyclopédisme médiéval, dans Revue belge de Philologie et d’Histoire, t. 81 (2003/4), p. 1243 n. 2.
(2) B. VAN DEN ABEELE, H. MEYER et B. RIBEMONT, Editer l’encyclopédie de Barthélemy l’Anglais : Vers une édition bilingue du De proprietatibus rerum, dans Cahiers de Recherches Médiévales (XIIIe - XVe s.), t. 6, 1999, p. 7-18.
(3) Volumes parus : Bartholomaeus Anglicus, De proprietatibus rerum. Texte latin et réception vernaculaire – Lateinischer Text und volkssprachige Rezeption, éd. B. VAN DEN ABEELE et H. MEYER, Turnhout, 2005 (De diversis artibus, 74) ; Bartholomaeus Anglicus, De proprietatibus rerum. Volume I: Introduction générale, Prohemium, et Libri I-IV, éd. B. VAN DEN ABEELE, H. MEYER, M.W. TWOMEY, B. ROLING, R. J. LONG, Turnhout, 2007 (De diversis artibus, 78) ; Bartholomaeus Anglicus, De proprietatibus rerum. Volume VI: Liber XVII, éd. I. VENTURA, Turnhout, 2007 (De diversis artibus, 79). L'édition précédente, qui ne tient pas compte des notes marginales, a été imprimée en 1601 : Bartholomaeus Anglicus, De genuinis rerum coelestium, terrestrium et infrarum proprietatibus... Libri XVIII, Francoforti, 1601 (Réimp. Frankfurt am Main, 1964) ; cette édition a presque toujours servi de base aux études sur Barthélemy l’Anglais et son encyclopédie.
(4) Bartholomaei Anglici De genuinis rerum coelestium, terrestrium et inferarum proprietatibus, Libri XVIII. Opus incomparabile, Theologis, Iureconsultis, Medicis, omniumque disciplinarum et artium alumnis, utilissimum futurum. Cui accessit Liber XIX. de variarum rerum accidentibus, Francoforti (Wolfgang Richter), 1601 (Réimpr. Frankfurt am Main : Minerva, 1964).
(5) Salimbene de Adam, Chronica, éd. G. SCALIA, Bari, 1966 ; Chronica fratris Jordani, éd. H. BOEHMER, Paris, 1908 (Collection d’études et documents, IV).
(6) Pour une synthèse sur le De proprietatibus rerum, voir H. MEYER, Die Enzyklopädie des Bartholomäus Anglicus. Untersuchungen zur Überlieferungs- und Rezeptionsgeschichte von "De proprietatibus rerum", München, 2000 (Münstersche Mittelalter-Schriften, 77).
(7) Bartholomaeus Anglicus, De genuinis rerum coelestium..., p. 1-2.
(8) Parmi les dizaines d’auteurs cités, on peut mentionner, à titre d’exemple, Pline, Aristote, Isidore de Séville ou encore Alexandre Neckam.
(9) Thomas Cantimpratensis. Liber de natura rerum, éd. H. BOESE, Berlin – New-York, 1973.
(10) Vincentius Bellovacensis, Speculum maius, Douai, 1624 (Facs. Graz 1964).
(11) Alberti Magni opera omnia, éd. A. BORGNET, Paris, 1890-1899.
(12) Plus de 310 manuscrits, 51 éditions.
(13) En Italien par Vivaldo Belcazer en 1309, en Français par Jean Corbechon en 1372, en Provençal en 1380, en Anglais par John Trevisa en 1398, en espagnol par Vicente de Burgos au XVe s., en Néerlandais en 1485, et quelques extraits en Allemand au XVe s.
(14) Michel de Boüard y avait déjà attiré l’attention en 1930 (M. DE BOÜARD, Encyclopédies du Moyen Age. Sur la connaissance de la nature et du monde au Moyen Âge, dans Revue des Questions Historiques, t. 112, 1930, p. 258-304). Il a fallu attendre la fin des années 1980 pour voir émerger les premiers travaux qui mettaient concrètement l’accent sur l’importance des notes marginales. Ils sont dus à Heinz Meyer, qui a longuement étudié l’œuvre Barthélemy l’Anglais et sa réception, au sein du Seminar für Mittellateinische Philologie de l’université de Münster.
(15) G. MURANO, Opere diffuse per exemplar et pecia, Turnhout, 2005, p. 294-297 (Fédération internationale des instituts d’études médiévales, 29).